La 2ème vague va-t-elle sonner le glas des SCPI ?

Les sociétés civiles de placement immobilier ont déjà fait face à une première épreuve au cours du premier confinement vers le milieu du premier semestre. Si l’impact a été catastrophique pour l’économie française et mondiale dans sa globalité, le choc semble relativement atténué pour les SCPI. Celles-ci ont en effet continué à maintenir un rendement très satisfaisant, bien qu’étant légèrement en recul de quelques points, sans toutefois descendre au-dessous du seuil de 3.5%.

Bourse De, Crise Financière, Covid-19

Les observateurs redoutent pourtant un nouveau glissement des rendements en raison du second confinement. Qu’en est-il réellement pour ces actifs pierre-papier ?

SCPI et économie : quelle relation ?

Avant d’aller plus loin, notons que l’économie a connu un fort déséquilibre depuis la survenance de la pandémie et ce, partout dans le monde. Le confinement a contraint des milliers d’entreprises à fermer temporairement, ayant causé une perte considérable en chiffres d’affaires pour la plupart d’entre elles, notamment les TPE et les PME les moins solides.

Or, les SCPI professionnelles reposent sur des entreprises locataires pour distribuer ses loyers. Si l’économie a fortement été ébranlée, les SCPI quant à elles sont restées invulnérables au krach qui s’ensuit bien qu’ayant tout de même connu une certaine phase de ralentissement au cours du premier confinement. Ce que nous allons analyser ci-après.

La phase de ralentissement pour les SCPI

Les conséquences de la crise économique ont plutôt été d’ordre psychologique : la panique gagne les investisseurs, sans que ceux-ci aient pris le temps de bien analyser la situation. Ce qui a fortement freiné les collectes et baissé les transactions. Sur le marché secondaire, on note une augmentation des reventes de parts en revanche.

Par ailleurs, les ménages se sont uniquement focalisés sur les dépenses essentielles telles que l’alimentation, les soins et les charges liées au logement. Le chômage partiel a pris de l’ampleur, contraignant ceux qui en sont concernés à se constituer une épargne de précaution plutôt qu’à investir dans des produits de placement.

Les SCPI prouvent leur résilience

Les SCPI n’ont pas attendu la reprise progressive de l’économie vers le début du second semestre pour prouver qu’elles résistent bien aux chocs et qu’elles continuent à tenir la route sans séquelles. En effet, les rendements ont légèrement fléchi certes, mais les SCPI ont maintenu la distribution des dividendes. Certaines sociétés de gestion ont même réalisé de nouvelles acquisitions de qualité au cours de cette période où de nouvelles opportunités peuvent tout à fait se présenter.

La collecte reprend progressivement, par conséquent, après que les investisseurs aient analysé cette évolution avec intérêt. Qu’en est-il cependant en ce qui concerne leur résilience face au second confinement ?

Les effets amoindris sur les SCPI avec le second confinement

Si l’on est tenté de croire que ces nouvelles mesures porteront atteinte à ces fameux actifs, il n’en est rien, puisque déjà, ils ont été épargnés au cours du premier semestre, en plus d’en être sorties endurcies. La majorité des sociétés de gestion en ont en effet tiré des leçons et mis en place de nouvelles stratégies renforçant davantage la sécurisation de leur patrimoine.

Les entreprises locataires des SCPI sont de grands comptes financièrement bien armés, et donc ne subissant que peu ou prou les effets de la crise. L’intégralité du parc jouit d’une importante diversification, d’où l’impact du krach inégalement ressenti par les locataires. Rappelons que ces derniers sont non seulement des entreprises œuvrant dans différents secteurs d’activité, mais aussi des ménages louant le patrimoine d’immobiliers résidentiels. Cette typologie d’immeuble, rappelons-le, a échappé aux conséquences de l’économie en difficulté. En conclusion, l’immobilier a su encore une fois se démarquer de tous les produits d’investissement sur le marché en ces temps de troubles économiques.

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